Salut,
Les sondages en eux-mêmes ne sont pas truqués, par contre, les questions posées impliquent un biais.
Il peut-être très tentant pour le sondeur de poser la question d'une certaine façon pour influencer le résultat. Il est même arrivé que des sondages soient suffisamment biaisés pour induire une réponse et provoquer une interprétation utilisée pour justifier des décisions. Je te donne un exemple :
- pensez-vous qu'il faille traquer les pédophiles sur internet ?
- pensez-vous que la surveillance des réseaux informatique est une bonne chose ?
Le taux de réponse positive à la deuxième question va être nettement supérieure que si elle est posée seule. Bien évidemment, lors de l'interprétation des résultats, il convient de séparer les questions pour justifier tel ou tel point d'une politique qui n'a rien à voir avec le sondage.
Je me suis fait avoir une fois comme ça, et je n'ai percuté que 10 mn après le sondage que je m'était fait honteusement manipulé (c'était sur la délinquance suivi des thèmes de campagne à la présidentielle en 1997 - évidemment j'ai classé la sécurité plus haut que ce que je ne l'aurai fait en temps normal).
Je tiens à faire remarquer que la technique de manipulation exposée ici n'est pas propre aux sondages et qu'elle est utilisé couramment par les politiques mais aussi par tout un tas d'autres personnes consciemment ou non.
@Gilles G -> peut-être parce qu'il y a moins de 300 places disponibles...
@Conall -> j'ai peut-être une explication pour tes résultats. En fait, quand les instituts font un sondage, ils demandent systématiquement pour qui les gens ont voté à la dernière élections (dont les résultats sont connus). Prenons le cas FN qui est le plus fréquent. Les sondés indiquent avoir voté FN à 7% par exemple alors que le résultat de l'élection a été de 15%. Si le chiffre brut du sondage est de 4%, l'institut de sondage annoncera 8% d'intention de vote avec une marge d'erreur de +ou- 2% (donc le chiffre brut n'entre même pas dans la marge). Ce dernier chiffre est le plus souvent juste. Maintenant si on ventile les chiffres en fonction des sensibilités, on ne prend plus un échantillon de 1002 personnes, mais des échantillons parmi ces 1002 personnes. Or les corrections apportées aux chiffres ne correspondent pas à celle de la population totale et les sous-échantillons ne sont plus forcement représentatifs. Dans le cas présenté ici, si on prend l'exemple du modem, celui-ci n'existait pas aux dernières européennes, le chiffre des sympathisants a été comparé à ceux de l'UDF aux dernières élections, ce qui amène une correction aberrante que le calcul montre avec brio (89.5% de votants pour Bayrou). Ce qui montre réellement le trucage, c’est les 131% au total, les corrections devraient toujours conserver un résultat total de 100%.
@Conall -> effectivement, j'ai recompté. Donc, je denie l'analyse, il ne faut pas faire une simple équation linéaire pour obtenir les pourcentages, il faut prendre en compte une double correction : une pour le global, une pour chaque sous ensemble. Il manque l'explication de cette correction pour comprendre comment sont calculé les résultats du sondage. Mais, je le repète : ces corrections sont nécessaires pour obtenir des résultats justes.
Par ailleur, c'est bien le vote aux dernières élections du même type qui permet de faire la correction et pas le vote à la présidentielle.
Cependant, je denie également la manière de faire les sondage de opinion way. En effet, cet institut ne choisi pas son échantillon au hasard, mais maintient toujours le même et le fidélise. Les sondages de cet instituts sont fait sur internet. Ces deux éléments provoquent un double biais d'échantillon dans les chiffres bruts qui impliquent une triple correction avant de pouvoir présenter des résultats. Il faut en effet corriger l'échantillon conformement à la structure de la population française (5% d'agriculteurs, 35% d'employés, 35% d'ouvriers...). Le biais principal vient des ouvriers qui sont les moins équipé en internet et pour lequel ceux qui sont équipé vote certainement différement des autres.