Un peu d'histoire :
Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d'un aristocrate hongrois, Pal Nagy-Bocsa y Sarközy, né à Budapest en 1928 où la famille possède des terres et un château (à Alatayan, à 100 km de Budapest). En 1944, Pal Nagy-Bocsa y Sarközy s'exile avec sa famille à l'arrivée des Russes, d'abord en Autriche puis en Allemagne. Pal Nagy-Bocsa y Sarközy s'engage pour 5 sans la Légion Ãtrangère à Baden-Baden. Après avoir fait ses classes en Algérie à Sidi Bel-Abbès, il est déclaré inapte au service. Il est démobilisé à Marseille en 1948. Il fait franciser son patronyme et se nomme désormais «Paul Sarközy de Nagy-Bocsa». Il s'engage alors dans la publicité. En 1949, Paul Sarközy de Nagy-Bocsa rencontre Andrée Mallah, étudiante en droit, fille d'un médecin juif de Salonique.
Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa (plus connu sous le nom simplifié de Nicolas Sarkozy) voit le jour le 28 janvier 1955 à Paris dans le XVIIe arrondissement. Son frère, Guillaume Sarkozy, est né en juin 1950 et deviendra plus tard vice-président du Medef. Guillaume Sarkozy fut chargé de mission à la direction de la sécurité civile au ministère de l'intérieur sous Giscard d'Estaing. Il est le PDG des Tissages de Picardie (Somme) qu'il dirige puis rachète à la famille de sa première femme. Après son entrée au Medef, il a supervisé la Commission sociale et l'Union des Textiles dont il devient le vice-président. François, né en 1957, est le deuxième frère de Nicolas. Il sera pédiatre puis chercheur en biologie. En 1959, le père de Nicolas Sarkozy quitte le domicile conjugal. La mère reprend alors ses études et devient avocate au barreau de Nanterre. Paul Sörkozy de Nagy-Bocsa va se remarier trois fois et aura deux enfants de son second mariage: Caroline et Olivier. Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa (Nicolas Sarkozy) est un élève plutôt médiocre au lycée privé Saint-Louis de Monceau; il sera obligé de redoubler sa sixième au lycée Chaptal. Il obtient son baccalauréat B de justesse en 1973 (sans mention). La famille Sarközy de Nagy-Bocsa s'installe à Neuilly.
Nicolas Sarkozy (on va raccourcir son nom) adhère à l'UDR en 1974. Son premier éclat restera son élection comme conseiller municipal RPR de Neuilly en 1977 (jusqu'en 1983). Nicolas va faire ses études à l'université Paris X et sort du chapeau de Merlin un diplôme en Droit Public et en Sciences Politiques (Maîtrise de Droit Privé en 1978) puis il entre à l'Institut d'Ãtudes Politiques de Paris sans parvenir à obtenir le moindre diplôme. Le 23 septembre 1982, Sarko épouse Marie-Dominique Culioli, la fille d'un pharmacien Corse (Vico, au nord d'Ajaccio) dont il a deux fils, Pierre (né en 1985) et Jean (né en 1987). Le témoin de son mariage n'est autre que Charles Pasqua (...). En 1980, il devient le président du "Comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac". En 1981, Nicolas s'interroge. Il voudrait bien devenir journaliste (comme Hervé Gaymard) mais il préfère passer son Certificat d'Aptitude à la profession d'avocat comme sa mère. Il entre au cabinet de l'avocat Guy Danet.
En 1983, à 28 ans, il s'oppose au témoin de son mariage Charles Pasqua et devient maire de Neuilly-sur-Seine (poste qu'il conservera jusqu'en 2002). De 1983 à 1988, il est Conseiller régional d'Ãle-de-France. En 1986, Nicolas Sarkozy rencontre Cécilia Maria Sara Isabel Ciganer Albenizil, la femme d'un célèbre animateur de télé, Jacques Martin. De 1986 à 1988, il est Vice-Président du Conseil général des Hauts-de-Seine, chargé de l'enseignement de la culture. En 1987, Nicolas Sarkozy est chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur de Charles Pasqua dans le Gouvernement de Jacques Chirac. Il est élu député en 1988. De mars 1993 à janvier 1995, il est ministre du Budget et Porte-parole du gouvernement d'Ãdouard Balladur et sera chargé d'exercer provisoirement les fonctions du ministre de la communication. En 1995, Nicolas s'engage aux côtés d'Ãdouard Balladur dans la campagne présidentielle contre Jacques Chirac. J. C. est élu président et ne file aucun poste au petit Nicolas... On peut penser que c'est à ce moment qu'est née sa rage.
Le 23 octobre 1996, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa (Nicolas Sarkozy) épouse Cécilia Maria Sara Isabel Ciganer Albenizil à Neuilly-sur-Seine. Cécilia devient dès lors Cécilia Sarkozy. Nicolas et Cécilia auront un fils, Louis, né en 1997. Nicolas Sarkozy fait de son épouse sa conseillère et même son chef de cabinet en tant que président de l'UMP. Dès 1993, Nicolas était membre du bureau politique du RPR. Il en fut le Porte-Parole de 1995 à 1997 puis le secrétaire général de 1998 à 1999. En 1999, il devient le temps d'un soupir président du RPR. Il conduit la liste RPR aux élections européennes qui sera couronnée par une défaite éclatante. En 1999, Nicolas est élu député au Parlement européen (Union pour l'Europe). Il cède son siège à Brice Hortefeux, président du Comité départemental RPR des Hauts-de-Seine (nommé ministre aux Collectivités territoriales par Dominique Galouzeau de Villepin (3) le 2 juin 2005). En 2002, Nicolas s'active pour la réélection de Jacques Chirac. Plof ! Chirac préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre... De mai 2002 à mars 2004, Nicolas Sarkozy disposera du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Intérieure dans les gouvernements Raffarin 1 et Raffarin 2. Du 31 mars 2004 au 29 novembre 2004, il est ministre de l'Ãconomie et des Finances dans le gouvernement Raffarin 3. Suite au départ d'Alain Juppé pour causes judiciaires, Nicolas Sarkozy est parachuté président de l'UMP avec 85,1 % des voix. Il doit démissionner de l'Ãconomie et des Finances sur ordre de Jacques Chirac. Nicolas est remplacé par Hervé Gaymard. Après l'éclatante victoire du "Non" au référendum de Jacques Chirac le 29 mai 2005, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa retrouve son super-ministère de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement de Dominique de Villepin qu'il cumule avec la présidence de l'UMP malgré l'interdiction imposée par Jacques Chirac le 14 juillet 2004...
Nicolas Sarkozy le manipulateur :
Manipule les faits et les chiffres
« Nicolas veut gagner, il doit donc rassembler et élargir. Peu importe la sincérité de son discours », Renaut Dutreil, cité dans « Le virage à droite de Nicolas Sarkozy », Le Monde, 5 septembre 2006.
Congrès d’investiture 14 janvier. L’UMP annonce avoir atteint les 100 000 participants ! Sarkozy confirmera ce chiffre sur TF1 le soir même. Selon Le Canard enchaîné du 17 janvier, qui montre un document interne de l’UMP selon lequel il n’y aurait eu que 25 000 personnes : « Ce jour-là , l’UMP n’avait installé que 20 949 sièges, comme le montre un plan dressé et appliqué à la lettre par les Sarko’boys. Soit un total guère supérieur à 25 000 personnes. » Le Canard enchaîné montre une copie d’un plan de la salle selon lequel « en plus des 20 949 sièges, 300 avaient été installés pour la presse. Même en comptant les fans restés debout, l’assistance ne pouvait guère dépasser les 25 000 personnes, soit 40% environ de la surface de la salle. Dès la veille du congrès, l’état-major de l’UMP était prévenu que la salle ne serait pas pleine : le 9 janvier, seuls 19 000 adhérents et sympathisants s’étaient inscrits, malgré les promesses alléchantes : le TGV ou le bus pour dix ou vingt euros. Résultat, au lieu de rajouter des chaises, l’UMP a dû neutraliser une bonne partie du hall numéro 1. »
Le Canard Enchaîné du 20 juillet : « DÃFENSE de donner les vrais chiffres ! L’ordre vient du cabinet du ministre, et il a été répercuté à la police et aux pompiers après la vague d’incendies volontaires de voitures qui a enflammé les banlieues avant, pendant et après le 14-Juillet(...) La plupart des télés, des radios et des journaux se sont empressés pourtant de prendre pour argent comptant la déclaration du ministère (...)En réalité, le bilan atteint 351 véhicules pour la petite couronne et plus de 400 pour l’ensemble de l’Ile-de-Françe. Tous les records sont battus (...)En Seine-Saint-Denis, la Place Beauvau a comptabilisé 261 véhicules détruits en deux jours, mais le cabinet de Sarko a préféré faire circuler le chiffre de 104, totalement bidon mais plus présentable(...) Cette année, la violence des affrontements a été extrême. »
Selon Le Canard Enchainé, en récupérant le fichier des adhérents de l’UMP, on ne retrouve que 125 953 adhérents dont un certain nombre de Nicolas Sarkozy, nom très usuel en France comme chacun sait, contre 300 000 adhérents revendiqués (13 décembre 2006).
Dans l’affaire Clearstream, Le Canard Enchainé daté du 10 mai 2006 le soupçonne de connaître la plupart des détails depuis 2004 mais de se poser en victime au moment adéquat pour tenter d’attirer la sympathie.
Ministre des Finances, Sarkozy a multiplié les expédients qui dissimulent le déficit et même l’aggravent. L’exemple de « la soulte » de la Poste est particulièrement éclairant. La Poste bénéficie aujourd’hui d’un régime spécial de retraites qui va lui coûter cher à partir de 2030. L’Etat propose tout simplement de transférer ces retraites au régime commun de la sécurité sociale, moyennant le paiement d’une dotation (« soulte ») par la Poste. Il prend une dette considérable à long terme pour améliorer sa trésorerie 2007-2009 ! Que voilà une grande ambition politique ! Evidemment, dans une optique de privatisation, on peut comprendre l’intérêt d’alléger La Poste d’une dette.
La photographie de la poignée de mains avec Bush.
En 1995, il le racontera lui-même à une journaliste du Monde, il publie sous le pseudonyme de Mazarin une série de chroniques dans Les Echos, « Les lettres de mon château », allant jusqu’à s’égratigner lui-même pour mieux brouiller les pistes.
Collusions et manipulations de la presse
« La communication passe avant l’action » dit-il en prenant ses fonctions de Ministre de l’intérieur ((Victor Noir, Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus, Denoël, 2005).
Fréquentation assidue des patrons de presse : Lagardère (qui l’invite au séminaire des cadres du groupe en avril 2005), ami intime de Martin Bouygues, parrain de son fils Louis et client du cabinet d’avocat d’affaire de Sarkozy, ancien avocat de Marcel Dassault, il déjeune tous les mois avec Serge Dassault. (Victor Noir, Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus, Denoël, 2005).
En janvier 2005, lors d’un déplacement dans le Pas de Calais, il lance aux journalistes présents « Je sais tout ce qui se passe dans vos rédactions » (Victor Noir, Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus, Denoël, 2005).
C’est la société « Etudes, techniques et communication » qui produit et diffuse en effet depuis l’automne 2005 les images du ministre-candidat dans les salles de ses meetings. Depuis la rentrée, ETC assure seule, le tournage de l’entrée en scène de Sarkozy. le filmant en travelling , scénarisant ainsi à outrance ses prestations pendant que les équipes indépendantes sont interdites de tournage, sauf pour quelques séquences minutieusement réfléchies dans lesquelles il n’est question que de recueillir la petite phrase officielle. Ces images sont ensuite reprises par les chaînes de télévision dont elles représentent parfois jusqu’à 80 % des images…
Plagiat reconnu pour son premier livre, Georges Mandel, le moine de la politique, même si le plagié, Bertrand Favreau, n’a pas souhaité porter plainte. (Victor Noir, Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus, Denoël, 2005).
Politique spectacle et manipulation de l’émotion
Les congrès de l’UMP, en 2004 pour son intronisation comme président, comme en 2007 pour son sacre comme candidat, coûtent plus de 4 millions d’euros chacun.
A peine nommé ministre de l’intérieur, en 2002, il se rend à Strasbourg, pour annoncer la création des GIR. La veille au soir, les télévisions ont été averties d’une descente de police, annonçant la saisie d’armes de guerre… qui ne seront jamais trouvées.
Enorme implication dans la gestion des statistiques (et non des résultats) du Ministère de l’intérieur.
Peu de temps après son arrivée au Ministère de l’intérieur, Nicolas Sarkozy ferme le centre de Sangatte (62), où il se rend à trois reprises. Depuis, la situation aux alentours de Calais n’a fait que s’aggraver. Les réfugiés sont laissés à eux mêmes, et aux trafiquants en tout genre. Des centaines de clandestins SDF errent dans les rues, et que les actes de délinquance se sont multipliés (vols, dégradations, agressions physiques). Et la situation ne risque pas de s’arranger, car les réfugiés continuent d’arriver sur Calais : le flux ne se tarira pas : Calais est le port le plus important pour traverser la Manche.
Lundi 25 septembre 2006. Après l’agression de deux CRS par une bande de jeunes délinquants (qui a permis au ministre de se rendre au chevet des deux CRS entouré de journalistes sélectionnés par la Direction générale de la police nationale sélectionne quelques journalistes Europe 1, l’AFP, LCI, France 2 -, Nicolas Sarkozy organise une ahurissante mise en scène de l’intervention policière. A six heures du matin, l’ensemble de la presse nationale, et notamment la télévision, est invitée à une opération coup de poing de 220 fonctionnaires de la police judiciaire, des brigades anticriminalité et d’une compagnie de CRS.
Même chose le 4 octobre aux Mureaux.
Promesses impulsives et démagogiques, jamais tenues
« Sarkozy avait également annoncé, en octobre 2002, des mesures d’indemnisation d’environ 1 000 euros pour chaque propriétaire d’une “caisse” incendiée à la suite d’affrontements dans des cités HLM de Strasbourg. Depuis, le ministre s’est bien gardé de renouveler sa proposition. » Le Canard Enchaîné, 20 juillet 2006
Nicolas Sarkozy, arrivé peu après 17 heures, a été aussitôt accueilli par quelques huées et sifflets. Avant de se rendre à la réunion, il a discuté pendant une demi-heure sur les conditions de vie dans la cité avec des jeunes, auxquels il a promis de revenir « le mois prochain et autant de fois qu’il le faudra ». Sarkozy blog, 30 juin 2005.
« Achète » ses soutiens
Outre les légitimes présomptions liées au fait que tous les soutiens « people » de Sarkozy sont en difficultés avec le fisc, on notera au moins le cas de Doc Gynéco, révélé par le Canard Enchaîné du 27/12 : l’adhésion du rappeur à l’UMP a été mûrement préparée, et n’est pas avare de contreparties sonnantes et trébuchantes. Ainsi le staff de Nicolas souhaitait après la crise des banlieues de 2005 afficher dans ses rangs une minorité visible, médiatique et peu contrariante. Après une entrevue avec le ministre, le choix s’est porté sur Doc Gynéco. Qui en perte de notoriété, avec des ventes de disques en chute libre, et de gros problèmes fiscaux n’a pas eu à coeur de refuser. Comme dans tout échange de bons procédés, chacun utilise l’autre à bon escient. Tandis que le petit S. profite de l’image banlieusarde, décontractée et festive du Doc pour décoincer un candidat trop droit dans ses bottes, ce dernier profite des réseaux du ministère pour se refaire. C’est grâce à l’action occulte de Franck Tapiro de l’agence de pub Hémisphère droit, en charge de l’image de l’UMP et de son patron, que le Doc s’est vu confier le contrat publicitaire avec l’opérateur téléphonique Virgin Mobile. Le Doc admet avoir touché 30 000-40 000 €, sans doute plus. Mais trop peu pour éponger un redressement fiscal de 700 000 euros, et une fraude prochainement jugée où le Doc admet avoir détourné : « 300 000 à 400 000 euros sur le compte de [sa] société pour les mettre sur [son] compte personnel ». Peut-être espère-t-il une grâce présidentielle.