On a souvent "confronté" nos points de vue, sans parvenir à être d'accord, mais au moins en se respectant mutuellement j'espère !
Moi je voterai Ségolène et je t'explique pourquoi :
La façon de faire de la politique doit évoluer avec la société dans laquelle nous vivons.
En France à tort ou à raison, la population (que ce soit en temps de crise ou non) a toujours choisi un guide, un chef, un père de la nation... cette personnalité est censée incarner toutes les aspirations, les doutes, les contradictions de notre peuple et on remet entre ses mains notre destinée commune (par postulat on estime qu'il a réponse à tout, qu'il sait nécessairement à son niveau ce qui est bien pour le plus grand nombre).
A mon sens, Mr Sarkozy s'inscrit dans cette vision (qui peut être respectable).
Pourtant, la société change dans ses composants, ses structures, ses aspirations et ce qui était vrai à un moment donné, ne l'est plus forcément aujourd'hui.
On sent une aspiration à plus de transparence, plus de démocratie, une vraie soif de responsabilisation, de participation des citoyens, une meilleure implication dans la vie de la cité.
Pour moi Mme Royal (sans doute imparfaitement, mais a-t-elle au moins le mérite de le faire) propose une autre façon de faire de la politique, plus en phase avec les aspirations du plus grand nombre : interrogation des citoyens, participations, débats... plus qu'un guide, elle apparait comme un porte parole, une synthèse, une volonté de travailler AVEC le plus grand nombre.... sans forcément imposer ou vouloir imposer...
Ce positionnement me semble mieux correspondre aux démocraties modernes qui nous entourent et qui se révèlent plus transparente que la nôtre.
Voilà, j'ai essayé de résumer les raisons qui personnellement me font pencher pour Mme Royal, qui quoiqu'il arrive sera entourée, conseillée, travaillera en équipe...
La différence à mes yeux est qu'elle se présente comme une personne perfectible, contrairement à Mr Sarkozy qui veut d'ores et déjà apparaitre comme parfait.
Economiquement parlant : on doit inverser la priorité de ce qui constitue le modèle de pensée unique : l'économie doit être au service de l'humain, et non l'inverse.